Pour finir, il fut décidé de ne rien décider avant le lendemain et, comme personne ne se sentait réellement d’affronter des boîtes de nuit spécialisées dans le twist ou le disco, tout le monde partit se réaccorder le rythme biologique sur une fréquence plus raisonnable.

Au final, ce fut un providentiel tas de neige qui arrêta la motrice. Mais pas avant que celle-ci ne traverse tout le hall d’arrivée de la gare, fort heureusement désert à cette heure.

Kyoshi essaya tant bien que mal de le remonter ; il finit par prendre appui au bord de la voie, qui ne devait pas faire plus de trente centimètres de large.

Ce fut vers trois heures du matin que la berline atteint enfin le parking du Davos Resort. Pour le moment, tout ce que le trio voyait, c’était beaucoup de nuit, beaucoup plus de neige et, en plissant les yeux, quelque chose ressemblant à une gare.

Il avait fallu à Daeithil une bonne partie de la matinée, une visite au spa de l’hôtel, de l’huile parfumée, une douche en duo et un déjeuner pour se remette de sa crise de nerfs.

Même à Rome, le soleil peinait à percer. Kyoshi, étalée sur le lit, soupira. Copacabana lui manquait déjà.

La ville sainte brûlait. De nombreux incendies ponctuaient sa géographie, particulièrement dans l’Enceinte sacrée, le quartiers des temples et des sanctuaires.